Gîte En Pascot Échappée Verte en Pays Lauragais

En Pascot

Notre histoire

Nous avons fait connaissance, il y a plus de 20 ans, avec cette ancienne borde lauragaise, posée là, sur ses magnifiques et solides fondations, mais quelque peu tristounette par manque d'entretien.
Pourtant, elle avait tout pour séduire, offrant grands espaces de vie, calme parfait et beauté du paysage environnant.
Alors, le coup de cœur s'est conclu par un pacte : nous devions nous occuper d'elle, et en échange, elle nous offrirait un cadre de vie privilégié.
C'est ainsi que des années de rénovation allaient débuter, en conservant le plus pur style lauragais.

Alain s'est attelé aux gros travaux. Des jours entiers de travail à piquer la façade pour retrouver la magnifique pierre cachée par le ciment. Des heures de ponçage minutieux pour faire réapparaître le bois des portes, caché sous d'épaisses couches de peinture. Des week-ends passés à décaper les innombrables poutres intérieures, à nettoyer et carreler les sols qui étaient en terre battu et à confectionner le magistral escalier qui mène à l'étage. Car toutes les pièces où vous allez loger étaient autrefois les stockages d'une exploitation agricole.

Sylvie s'est occupée de l'agencement intérieur, de la décoration des pièces et de l'équipement de toutes les locations pour rendre votre séjour confortable et inoubliable. C'est également elle qui assure une propreté irréprochable de votre location par un ménage minutieux. Disséminés dans la bâtisse, beaucoup d'objets ramenés de quelques très jolis voyages en Inde, mais surtout une seconde vie donnée à beaucoup d'autres, achetés dans des vide-greniers et relookés. Ici ou là, quelques meubles anciens de famille provenant des Pyrénées dont sont originaires les grands-parents d'Alain.

Des artisans ont apporté leur aide et leur savoir-faire pour le gros œuvre. Ainsi, les 1000 m² de toiture (40 000 tuiles « canal ») ont été remaniés avec le remplacement de pas moins de 5000 d'entre elles. Quelques clés ont également été mises en place sur les murs pour en éviter l'écartement.

Côté jardin, des dizaines d'arbres endémiques de la région ont été plantés afin de créer une haie protégeant du vent d'Autan. Les fossés ont été retracés, pour préserver la propriété en cas de caprices de la météo. Le bois et la mare, qui avaient servis de décharge pendant des décennies, ont été défrichés, nettoyés, curés et assainis. Des petits acacias ont été protégés et mis « en pouponnière » afin de remplacer les arbres morts. Désormais, la biodiversité est de retour avec canards et grenouilles.

Il y a 3 ans, nous avons recueillis 2 brebis abandonnées à la naissance et les avons nourries au biberon. Nous avons donc réhabilité l'ancienne petite maison en pierre (anciennement des box à cochons) pour en faire une jolie bergerie qui leur sert d'abri. Le petit bois privé a ensuite été clôturé pour leur offrir un parc ombragé et un garde-manger naturel.

Au final, nous avons tous tenu parole. Nous avons respecté le pacte, et voilà le résultat quelques 25 ans plus tard.

Cette borde lauragaise a toujours vu des générations et des personnalités différentes se succéder. Ainsi, « l'extension » en gîte nous est apparue comme une évidence. Scientifique pour l'un et secrétaire de direction pour l'autre, nous n'avions absolument aucune expérience dans le tourisme ou la location. Pourtant, une même chose nous animait : le goût du contact humain et l'envie de pouvoir faire découvrir les multiples facettes d'En Pascot à d'autres que nous.

C'est chose faite, nous vous attendons !

 

TOUT SAVOIR SUR « LA BORDE LAURAGAISE »

Historiquement, la vocation de l'habitat était dédiée à l'activité agricole. Le bâti isolé constitue une des spécificités architecturales et paysagères lauragaises. Ce bâti est surtout composé de fermes traditionnelles (« bordes » ou « métairies », selon les appellations locales) dont les caractéristiques architecturales se précisent durant le XVIIIème siècle avec l’essor de la polyculture céréalière.
Les « bordes » et les « métairies » se sont implantées en fonction des contraintes imposées par le relief, le climat (surtout le vent) et les données d’ordre économique (gestions des sols).

Elles sont toutes de plain-pied, abritant à la fois les hommes et les animaux. Elles sont généralement installées en ligne de crête ou sur un replat profitant de l’exposition et réservant les fonds fertiles à l’agriculture. À l’ouest et à l’est, en prenant garde aux vents, et au nord, en tenant compte de la pluie et du froid. Les gens d’antan bâtissaient des murs aveugles et des fenêtres étroites. Toute extension du bâtiment se fait dans sa longueur. C’est ainsi, qu’offerte au soleil du midi, la façade de la ferme lauragaise déployait ses arcades et ses piliers, toute vouée qu’elle était à sa fonction agricole.

Grands domaines et bordes se répartissaient sur le territoire, au plus près des lieux de production. Autour de la demeure du propriétaire se groupaient des bâtisses formant ainsi un hameau. Certaines fermes massives ont parfois pris des allures de châteaux, quand d'autres sont restées plus modestes. Elles peuvent êtres cernées de bouquets d'arbres d'ornement ou de bosquets, parfois flanquées de leurs pigeonniers. Associés aux corps de ferme, les silos et hangars imposent leur silhouette plus ou moins massive. Ils peuvent être aussi isolés et d'autant marquants dans le paysage.

Pour sa construction, on peut compter sur la multiplicité des matériaux et de l’inventivité des bâtisseurs. Briques de toutes natures, crues, cuites, épaisses ou larges, pierres calcaires en moellons, ou en éclats, schistes feuilletés, galets, bois sont à la base des constructions traditionnelles.

La brique la plus couramment utilisée est dénommée « la foraine ». Elle servait à dresser les éléments les plus essentiels à la solidité de la construction (murs pignons, parements, voûtes, linteaux, arcs en plein cintre, chaînages, piédroits,…). Des briques de moins bonne qualité et de taille inférieure, comme la « rougette », la « violette » et le « barrot », servaient surtout à bâtir les arcs et les parties secondaires de la maçonnerie et à composer les ornements sur les façades (génoises, corniches…). Le carreau (brique de faible épaisseur) était employé pour couvrir les seuils et les appuis ou pour l’encadrement des plus modestes lucarnes.

La pierre taillée était réservée à la construction de tout ou partie des monuments les plus importants. Elle était également employée pour certains éléments architecturaux (chaînages, linteaux, arcs…).

Le bois se retrouve dans deux catégories de bâti. La maison à colombages, où les pans de bois constituent l’essentiel de la structure de la construction (Castelnaudary, St-Papoul, Belpech, …) et le bâti rural pauvre où le bois remplace les matériaux nobles plus onéreux.

Les toitures et débords sont réalisées en tuile canal. Les débords de toiture sont en majorité constitués de génoises de un à trois rangs, parfois en alternance avec un rang de parefeuille en terre cuite ou, cas particulier, en pierre à Verdun en Lauragais. Les tuiles guidant l'évacuation des eaux sont posées largement en avant de la génoise.